L’histoire des athlètes féminines est émaillée d’inégalités, de clichés sexistes et de mises à l’écart. Robert Riger / Getty Images
Pas assez performante, trop féminine ou trop musclée ? La silhouette des athlètes féminines a toujours été scrutée, analysée, jugée. Récit d’une longue lutte.
La chaîne Sciences sociales donne à voir tous les enseignements donnés par les professeur.e.s du Collège de France spécialistes du domaine ainsi que les séminaires et les colloques, les archives et les vidéos les plus récentes. Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les champs de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous. Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France. Consultez l’agenda des prochains cours, en accès libre et gratuit pour tous : https://www.college-de-france.fr/agenda :
Comment le plaisir se manifeste-t-il dans le capitalisme ? Peut-on penser le plaisir hors des dualismes induits par rationalité moderne ? Suffit-il alors de se “soucier des autres” pour repenser le plaisir en dehors d’un cadre de domination ?
La nouvelle frugalité à mettre en œuvre, à laquelle la « fin de l’abondance » semble faire référence, implique de regarder avec méfiance et critique certains de nos plaisirs : nous déplacer loin pour faire de beaux voyages (quand nous avons les moyens) ; ou encore manger des fruits et légumes venant de très loin, mais aussi de la viande, car l’élevage de bovin ponctionne énormément les ressources naturelles de la planète. La question du plaisir est donc centrale. Certains courants écologiques nous disent aussi que nos plaisirs les plus prédateurs à l’égard de l’environnement sont surtout masculins, ainsi le goût pour la viande et les barbecues, que les femmes partageraient beaucoup moins. Il y a même un courant, l’écoféminisime, qui n’est pas récent mais retrouve un nouveau souffle, pour lequel il faut penser la domination de la nature et la domination du féminin comme ayant la même racine masculiniste.
Une éthique écoféministe
L’écoféminisme est un mouvement qui émerge dans les années 1970. En 1974, une féministe française, Françoise d’Eaubonne invente le néologisme “écoféminisme” dans Le féminisme ou la mort pour relier féminisme et écologie. Ce féminisme travaille à proposer des modèles alternatifs à celui du libéralisme fondé sur des oppositions binaires qui reconduisent les logiques de domination du système patriarcal et capitaliste. Aussi, la domination des femmes et de la nature par les hommes est liée au fait de les considérer comme objets et non comme sujets. Pour contrer cette logique, il semble nécessaire d’étendre la dimension du soin et de l’attention à la seule sphère des humains pour considérer l’ensemble du vivant.
Publicité
Jeanne Burgart Goutal explique qu’un des « contresens de l’écoféminisme » est de considérer à tort que ce courant fait des femmes, des êtres, plus proches de la nature que les hommes. Alors, que l’écoféminisme se demande davantage pourquoi une telle représentation sociale occidentale existe et analyse cette association entre femmes et nature. Aussi, l’écoféminisme réalise une expérimentation de possibilités d’autres formes de vie. Estelle Ferrarese explique que « la politique doit se faire non pas à partir de principes appliqués mais par le biais d’une vie menée autrement ».
Le GIS IDGenre a lancé une série de 8 podcasts, intitulée « Faire genre »centrés sur des concepts des études de genre comme « binarité », « intersectionnalité », « care », « performativité », etc.
« Si la relativité, la chute des corps et tous les arguments de la physique mettent tout le monde d’accord, il n’en va pas de même des arguments sociologiques. Les sciences sociales (sociologie, économie, histoire, psychologie, anthropologie) traitent du monde social, le mettent en chiffre, en loi et en raisonnements. Or, les hommes connaissent le monde social, l’ont pratiqué et en ont un savoir intime. C’est ce savoir spontané qui, souvent, rend difficile à comprendre et accepter les résultats scientifiques obtenus par les sciences sociales. Si la diffusion de la sociologie n’a pas d’importance en soi, elle peut être utile pour déjouer les manières de présenter qu’utilise le pouvoir en place. En effet, ce dernier n’hésite pas à s’abriter derrière le savoir ordinaire des gens et leur sens moral pour dissimuler des vérités que les analyses des sciences sociales permettraient de voir éclater. »
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.